Les DSI naviguent entre évolutions rapides et risques accrus. Voici une synthèse des actualités SI clés publiées ce 17 septembre 2025, avec un focus sur logiciels, données, IA, RH et infrastructures, et leurs impacts opérationnels et budgétaires.

Logiciels : évolutions éditeurs et risques de dette technique

Plusieurs annonces logicielles marquent la journée. Kotlin 2.2.20 étend son support de WebAssembly, ouvrant la voie à une adoption accrue pour les applications critiques multiplateformes. Pour les DSI, cette évolution réduit la dépendance aux environnements natifs et optimise la portabilité, mais elle impose d’actualiser les roadmaps techniques et de planifier la formation des équipes.

Par ailleurs, le Cabinet Office britannique reporte sa migration de Google Workspace vers Microsoft 365, un rappel que tout projet ERP ou collaboratif mal piloté entraîne dette technique, perte de productivité et coûts cachés. La leçon est claire : auditer la gouvernance projet et mettre en place un pilotage hybride, proche des métiers et maîtrisé côté IT.

Données : sécurité et continuité au premier plan

Revolut s’appuie sur Google Cloud pour renforcer la détection des fraudes, preuve que la donnée reste le nerf de la guerre. Cette initiative illustre un enjeu universel : sécuriser les flux transactionnels tout en respectant la conformité réglementaire. Les DSI doivent anticiper les coûts de traitement analytique et prévoir des SLA garantissant détection en temps réel.

Côté gouvernance, un rapport souligne que les entreprises n’investissent plus systématiquement après une cyberattaque. Cette tendance peut paraître rationnelle côté budget, mais elle accroît les risques de non-conformité (RGPD, ANSSI) et de récidive. La continuité de service passe par une vision FinOps de la cybersécurité, articulant prévention et optimisation des investissements.

IA : explosion des usages et montée en puissance des infrastructures

Les prévisions Gartner annoncent 1,5 trillion de dollars de dépenses IA d’ici fin 2025, doublant encore d’ici 2026. Pour les DSI, l’impact est double : d’un côté, nécessité de maîtriser la consommation cloud et les coûts GPU (FinOps), de l’autre, opportunité d’accélérer la performance métier.

OpenAI, NVIDIA et Nscale lancent ‘Stargate UK’, supercalculateur souverain avec 50.000 GPU. Une infrastructure de cette ampleur illustre la tendance : les États visent autonomie et innovation, mais pour les entreprises, la leçon est d’anticiper leurs besoins GPU et tester des scénarios hybrides (cloud + edge).

Ressources humaines : mobilité des DSI et transformation managériale

La nomination de Dimitri Chevtchenko à la tête du SI de Belambra rappelle que les transitions RH au niveau de la DSI impactent la culture IT et la gestion des projets. Chaque changement de direction est un moment critique pour :
– Réévaluer la dette technique héritée,
– Aligner stratégie IT et métier,
– Sécuriser la continuité opérationnelle malgré le turnover.

Pour les fondateurs et CTO, cela montre qu’investir dans le capital humain IT est aussi stratégique que l’investissement technologique. La stabilité de la gouvernance conditionne la réussite des projets ERP, CRM et applications métier.

Matériel et réseau : vulnérabilités et innovations critiques

Les chercheurs de Google et ETH Zurich révèlent une nouvelle vulnérabilité Rowhammer touchant la mémoire DDR5. Ce type de faille peut compromettre serveurs, stations de travail et infrastructures critiques. Les DSI doivent intégrer des correctifs firmware dès disponibilité et renforcer la gestion des vulnérabilités via leurs CERT internes.

STMicroelectronics dévoile une nouvelle ligne pilote d’assemblage de puces à Tours, signal fort pour la souveraineté européenne en hardware. Pour les directions IT, cela ouvre des perspectives de meilleure maîtrise de la chaîne d’approvisionnement et de réduction des risques liés à la dépendance asiatique.

Ces actualités rappellent que l’IT évolue sur plusieurs fronts en simultané : logiciels portables, sécurité des données, explosion de l’IA, mobilité des talents et résilience du hardware. Pour les DSI et CTO, la clé réside dans un arbitrage constant entre innovation et maîtrise des risques. L’anticipation reste le meilleur atout face à la dette technique et aux menaces opérationnelles.

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