L’actualité IT s’accélère. 

Vos systèmes, vos données et vos équipes doivent suivre le rythme. Cette semaine, plusieurs annonces marquent un tournant pour les DSI et directions techniques : IA générative intégrée aux ERP, plateformes data souveraines, outils anti-IA malveillants et alliances autour du matériel. Voici l’essentiel à retenir.

SAP injecte l’IA de Mistral dans son ERP

SAP renforce son ERP avec les modèles de langage français de Mistral. Ce rapprochement, annoncé durant le sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique, illustre la volonté européenne d’allier intelligence artificielle et indépendance technologique. Pour les DSI, l’impact est double. Côté budget, la promesse est celle d’une automatisation accrue des processus métier (comptabilité, approvisionnement, RH) réduisant le coût opérationnel. Côté conformité, l’intégration d’un modèle IA européen limite les risques vis-à-vis du RGPD et des dépendances extra-UE. Sur le plan technique, ces nouvelles capacités exigent toutefois un recalibrage des environnements SAP – moteur d’inférence, montée de version S/4HANA, compatibilité API – et un suivi renforcé de la dette technique induite par l’IA.

Kingfisher : la data au service de la performance retail

Castorama et Brico Dépôt déploient la nouvelle plateforme data du groupe Kingfisher. Objectif : consolider en temps réel les données financières, logistiques et clients pour piloter la supply chain et l’expérience utilisateur. Ce type d’unification apporte une vision à 360° mais impose une gouvernance stricte : qualité des données, interopérabilité entre systèmes ERP et BI, et conformité RGPD. Les enseignements sont clairs pour les DSI : centraliser la donnée réduit la latence décisionnelle, mais augmente les besoins en observabilité et en sécurité. Le FinOps s’en trouve aussi concerné : le coût de ces architectures data cloud-first doit être anticipé dans le TCO global.

IA et dette technique : le piège à éviter

Selon une étude relayée par ZDNet, 43 % des responsables IT redoutent que l’IA génère de la dette technique, malgré les économies attendues par 84 % d’entre eux. L’ajout rapide de fonctionnalités intelligentes dans les produits internes ou ERP crée parfois des silos algorithmiques difficiles à maintenir. Pour limiter ce risque, quatre mesures s’imposent : intégrer l’IA dans votre roadmap de tests QA, assurer la traçabilité des modèles (MLOps), maîtriser les coûts de calcul en FinOps et renforcer la documentation technique. Chez Goolive, notre approche TMA et QA permet justement de contrôler cette complexité via un pilotage qualité local et une exécution nearshore efficace.

OpenAI et Foxconn : alliance stratégique sur le hardware IA

OpenAI s’associe à Foxconn pour concevoir du hardware d’infrastructure IA sur le sol américain. Cette initiative vise à raccourcir les chaînes d’approvisionnement et à fiabiliser la production de composants dédiés aux data centers IA. Les directions IT doivent y voir un signe fort : le matériel devient un levier stratégique de souveraineté et de performance. À terme, la disponibilité de serveurs optimisés pour l’IA pourrait réduire le coût d’hébergement des modèles de langage et accélérer les traitements. Cependant, elle impose aussi une veille constante sur les compatibilités réseau, refroidissement et cybersécurité des environnements hybrides.

Sécurité et gouvernance : vers un « Kill Switch » pour l’IA

Des chercheurs sud-coréens ont mis au point un « AI Kill Switch » nommé AutoGuard. Ce mécanisme empêche les agents intelligents de mener des actions non souhaitées, comme l’extraction de données sensibles. L’approche repose sur l’injection contrôlée de texte pour forcer une désactivation sûre. Dans un contexte où les IA s’intègrent au cœur des systèmes métiers, ce type de solution devient critique pour préserver les SLA et prévenir les incidents internes. Les RSSI devraient anticiper ces évolutions en intégrant des garde-fous IA dans leurs politiques de sécurité et leurs plans de continuité.

Cette semaine, l’écosystème SI se réorganise autour de trois axes : l’autonomie européenne (SAP/Mistral, data souveraine), la maîtrise de la dette technique (IA et QA) et le renforcement des infrastructures matérielles (Foxconn, sécurité IA). Les DSI qui priorisent la cohérence entre architecture technique, conformité et coûts tireront un avantage décisif de cette phase d’évolution rapide.

Vous préparez une transformation ERP, data ou IA ? Contactez Goolive pour un audit opérationnel de vos systèmes. Nos experts en développement, QA et TMA vous accompagnent pour sécuriser performance et coûts.