Tensions, innovation, souveraineté : la tech bouge vite. Pour les directions IT, les annonces récentes sur l’IA, les ERP et la cybersécurité redéfinissent les priorités budgétaires et opérationnelles.

Logiciels : Centreon et SAP en mouvement

Deux actualités marquent la semaine côté logiciels d’entreprise. D’abord, Centreon réalise sa première levée de fonds en vingt ans. L’éditeur français veut accélérer son développement international et renforcer son produit de supervision dans un contexte où l’observabilité devient critique. Pour les DSI, cela annonce une consolidation de l’écosystème open source et plus de capacités d’intégration avec les ERP et applications métiers.

En parallèle, le club des utilisateurs francophones de SAP (USF) attend toujours l’offre « Cloud de confiance » promise par l’éditeur. Ce retard interroge sur la viabilité des plans de migration SAP S/4HANA pour les organisations soumises à la doctrine SecNumCloud. L’impact se mesure directement sur les budgets de transformation, la conformité RGPD et la continuité applicative.

Données : la souveraineté au cœur du modèle Cloud

Les données d’entreprise deviennent un levier de différenciation mais aussi un terrain d’incertitude. L’enjeu pour les DSI reste la maîtrise de la donnée, depuis sa collecte jusqu’à son stockage. L’actualité SAP illustre bien cette tension : sans cloud de confiance, de nombreux acteurs publics et parapublics bloquent encore leurs projets SI.

De leur côté, les initiatives comme la proposition de l’IETF d’allouer une immense plage d’adresses IPv6 à la communauté radioamateur montrent la complexité croissante de la gouvernance Internet. Pour les directions techniques, cette prolifération soulève la question du contrôle des flux et de la sécurité des environnements réseau. Les stratégies de FinOps et de data residency – à l’image de celles déployées par OpenAI pour ChatGPT Enterprise – deviennent ainsi des priorités budgétaires et réglementaires.

IA : entre consolidation et risques nouveaux

Le marché de l’intelligence artificielle reste en forte évolution. Apple a nommé un nouveau responsable de l’IA, Amar Subramanya, un ex-cadre de Google et Microsoft. Ce mouvement illustre la course à la convergence entre IA générative et usage métier. En parallèle, AWS améliore les capacités d’adaptation automatique de SageMaker pour ajuster les ressources d’inférence. Objectif : réduire le coût unitaire par modèle sans sacrifier la performance.

Mais cette accélération s’accompagne de risques. ZDNet évoque des incidents provoqués par des agents IA non contrôlés, rappelant que la gouvernance des modèles devient essentielle. Pour un DSI, il ne s’agit plus seulement d’intégrer de l’IA, mais de la cadrer : gestion des accès, données sensibles, observabilité et validation humaine. Les volets sécurité et responsabilité algorithmique entrent désormais dans le périmètre du SLA et du budget risk IT.

Ressources Humaines : IA et emploi, un équilibre fragile

Une étude du MIT, relayée par ZDNet, alerte : l’IA pourrait impacter de nombreux métiers hors du champ technique. Au-delà des développeurs, les fonctions support, marketing ou RH pourraient être partiellement automatisées. Pour les entreprises, le défi n’est pas seulement social mais aussi de gouvernance : comment accompagner la montée en compétence sans déséquilibre culturel ou perte de savoir-faire ?

Les DSI peuvent jouer un rôle moteur. En adaptant leurs stratégies de formation et d’adoption, ils favorisent une IA utile plutôt qu’intrusive. L’approche hybride, avec un centre de compétence IA soutenu par des équipes nearshore comme celles de Goolive, représente une réponse agile et économique. Elle permet de gérer les pics de projets tout en maintenant un haut niveau de qualité et de proximité métier.

Matériel et réseau : innovation et contraintes d’usage

Côté hardware, Samsung dévoile son premier smartphone « tri-fold » intégrant un mode bureau autonome, tandis que Snom équipe sa gamme de téléphones IP D8xx du Wi-Fi natif. Ces innovations confirment la tendance vers des outils de collaboration plus souples et interconnectés.

Cependant, elles posent aussi la question des mises à jour, du support et de la sécurité réseau. Les directions IT doivent anticiper l’intégration de ces nouveaux terminaux dans leurs infrastructures, sous contrainte d’un SLA maîtrisé et d’un TCO optimisé. Dans un monde où l’espace réseau et matériel reste un vecteur d’exposition, la rigueur des politiques CERT et la supervision continue – cœur de métier de Goolive – deviennent stratégiques pour éviter la dette technique.

Entre innovations IA, pressions réglementaires et bouleversements logiciels, la cartographie SI de fin 2025 révèle un horizon à double tranchant : performance accrue mais risques étendus. Les DSI doivent renforcer la cohérence de leurs feuilles de route, alliant gouvernance de la donnée, pilotage FinOps et sécurité proactive.

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