L’innovation ne laisse plus aucun répit aux directions IT. Entre IA générative, socles data souverains et 5G industrielle, les chantiers se multiplient et redéfinissent les priorités technologiques. Cette veille du 13 octobre 2025 décode les signaux forts pour vous aider à anticiper les impacts sur vos budgets et vos opérations.

Logiciels : Codex et Jamespot mettent l’accent sur la productivité intelligente

Deux annonces marquantes dominent l’actualité logicielle. OpenAI a rendu Codex disponible en production, intégrant désormais des SDK, une gestion fine des espaces de travail et une compatibilité Slack. Ce type d’intégration simplifie l’orchestration des développements et favorise une réduction du time-to-market. Pour les DSI, c’est l’occasion d’optimiser la dette technique et d’améliorer la productivité des équipes IT avec des APIs plus matures.

Côté éditeurs français, Jamespot a présenté une nouvelle version de Team Work enrichie d’une couche d’intelligence générative. Cette évolution introduit des assistants de collaboration capables de résumer, classer et prioriser l’information. En termes opérationnels, cela renforce la continuité métier et réduit la surcharge cognitive dans les environnements collaboratifs fortement sollicités.

Données : la CNAV pose les bases d’un socle data souverain avec Teradata et Dataïku

La Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) franchit un cap stratégique en s’appuyant sur Teradata et Dataïku pour bâtir sa plateforme de gestion de la donnée. Cette architecture unifie la gouvernance, fiabilise les pipelines et optimise la conformité. Pour les responsables IT, cette approche illustre la nécessité d’un socle data robuste, prérequis à toute stratégie analytique ou IA.

Les enjeux dépassent la simple consolidation : maîtrise du TCO, intégration FinOps et sécurité conforme au RGPD. Les équipes IT doivent désormais penser leurs infrastructures data comme un actif stratégique, non un centre de coûts.

IA : les RSSI sous tension et l’écosystème en plein réalignement

Selon CIO et Le Monde Informatique, les responsables sécurité se réorganisent face à l’IA. Elle bouleverse non seulement la détection de menaces mais aussi la façon de gouverner les risques. L’automatisation des réponses, la surveillance des modèles et la gestion des données d’entraînement deviennent des priorités.

Parallèlement, OpenAI multiplie les initiatives : un partenariat stratégique avec AMD vise à déployer 6 gigawatts de GPU, garantissant des capacités considérables de calcul. Ces annonces renforcent l’enjeu de souveraineté numérique et rappellent que la performance IA dépend désormais autant de la qualité algorithmiques que de l’infrastructure matérielle sous-jacente.

Ressources humaines : du capital humain à la symbiose IA-collaborateur

L’adoption massive des outils d’IA générative transforme aussi les dynamiques RH. La plateforme HiBob en donne un exemple concret : intégrée à ChatGPT Enterprise, elle automatise une part croissante des tâches administratives et analyse le climat social via des modèles conversationnels. Résultat : les services RH gagnent en réactivité tout en améliorant la qualité de l’expérience employé.

Pour les DSI comme pour les DRH, l’enjeu consiste désormais à former les collaborateurs à cohabiter avec les assistants génératifs. La réussite passera par une montée en compétences rapide et une politique claire sur la gouvernance des usages IA internes (politique d’usage, validation des prompts, protection des données).

Matériel et réseau : l’ère des supercalculateurs et de la 5G privée

Sur le front du hardware, Londres prépare un contrat record de 750 millions de livres pour un supercalculateur national. Objectif : accélérer la recherche et le calcul intensif à l’échelle industrielle. Cette initiative confirme que la puissance de calcul devient un levier national de compétitivité. De leur côté, Airbus et ses partenaires étendent la 5G privée sur leurs sites européens et américains pour améliorer la continuité de production et renforcer la sécurité opérationnelle.

Ces déploiements traduisent une tendance de fond : la convergence entre infrastructure, cybersécurité et connectivité. Pour les entreprises industrielles, cela ouvre la voie à des réseaux locaux autonomes, à pilotage en temps réel, capables de supporter les applications critiques sans dépendance au cloud public.

En ce mois d’octobre 2025, la transformation numérique gagne en maturité. Les DSI doivent conjuguer modernisation applicative, gouvernance des données, optimisation énergétique et adoption responsable de l’IA. Les signaux faibles — intégration IA dans les outils collaboratifs, socles data mutualisés, 5G industrielle — annoncent une ère de rationalisation plus qu’une frénésie d’innovation. La clé : aligner chaque initiative sur la stratégie métier et la performance durable du SI.

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